Notre association a pour tâche essentielle la conservation et la diffusion des airs, chants et danses folkloriques de la Grande Arvernie. Les joueurs de vielle, de cabrette et d’accordéon accompagnent les bourrées classiques, les bourrées de caractère, d’imitation ou bourrées gracieuses qui conservent leur saveur primitive. Cette authenticité se retrouve dans les chants et les costumes pieusement conservés ou fidèlement reconstitués à partir de ceux que portaient nos aïeux au XIXème siècle, et plus précisément entre 1850 et 1900.
Instruments, danses, chants et costumes constituent l’expression la plus sincère du Rouergue (Aveyron), de l’Auvergne (Cantal et Puy-de-Dôme), du Gévaudan (Lozère), du Limousin (Corrèze), du Velay (Haute-Loire) et du Quercy (Lot).
Chaque semaine nous nous réunissons pour danser bourrées, valses, marches et polkas au son de la cabrette, de la vielle et de l’accordéon. Les débutants apprennent le pas, les figures des différentes danses sont répétées et les spectacles sont préparés. Nous animons les banquets des originaires du Massif Central, les marchés de Pays, les fêtes de villes, villages et quartiers ou de comités d’entreprise, les repas à thèmes des restaurants ou maisons de retraite, les fêtes du 3ème âge ou les repas familiaux (anniversaires, mariage, départ en retraite…) et participons à des festivals nationaux et internationaux.
Au XIXème siècle les vêtements de toute la famille sont confectionnés avec le chanvre, le lin et la laine de mouton travaillés et tissés dans les fermes. Les progrès de l’industrie et l’amélioration des voies de communication à la fin du XIXème siècle estompent peu à peu l’isolement des campagnes, et les tissus manufacturés en provenance de Lyon se répandent. Seules les familles riches ont accès aux soieries importées.
La tenue de travail Les hommes portaient un pantalon de drap très résistant et une chemise de chanvre : autour de la taille, une ceinture de flanelle entourait plusieurs fois les reins, pour les garder au chaud et pour les maintenir en vu des gros efforts des travaux des champs. L’été, le gilet était en coton ou en flanelle, qui absorbe bien la sueur et de laine de mouton en hiver. Parfois le paysan portait une veste en tissu grossier de serge de laine ou de toile plus fine l’été. La blouse en toile, en fil ou en lin pour les plus aisés protégeait chemise et pantalon lors des travaux de la ferme et permettait de dissimuler des vêtements usés. L’homme était chaussé de sabot qu’il avait lui-même taillé lors des longues soirées d’hiver. Coiffé d’un chapeau de feutre à larges bords, il attachait un grand mouchoir autour du cou qui le protégeait des courants d’air l’hiver et l’été, absorbait la transpiration ; il n’oubliait jamais son couteau pour couper ou tailler et se déplaçait très souvent un bâton à la main.
Les dimanches et jours de fête Les hommes portaient par-dessus la chemise, un gilet en cotonnade, en cachemire de laine ou en velours pour le devant et en satinette noire pour le dos ainsi que la veste dite carmanhola, à col droit et grands revers et petites basques, les panels.
Certains n’ôtaient la blouse que pour aller à la messe.
La blouse ou biaude ou blaude selon les régions est ample, de différente longueur, plissée ou froncée Elle peut être ornée de broderies autour du col, des poignets, des emmanchures et sur les coutures de côtés.
Autrefois, les jeunes préféraient la blouse blanche qui est plus gaie. Par la suite, la blouse ou bloda est de couleur bleue avec des broderies blanches à hauteur du cou et des épaules.
Ce n’est que très tard que l’on adopte, la blouse noire des maquignons,
La chemise est en chanvre gris, qui blanchit avec le temps, les lavages et les expositions au soleil.
Elle est de toile blanche grossière, dite camias, arrêtée à mi-cuisses et fendu latéralement.
La ceinture de flanelle scinde la taille
La culotte, dite bragas ou calças est taillée dans une toile résistante, faite de laine et de chanvre, dite caabas. Elle est sombre et peut être rayée.
Les sabots ou esclops à nez retroussés et large bride (la bata) complétaient la tenue des champs.
Contrairement à ce que l’on croit, les souliers de cuir étaient fort répandus.
Le chapeau plus ou moins haut et à bords plus ou moins larges est de feutre noir parfois « bourru » est indispensable pour se protéger du soleil ou des intempéries. Très haut pour les bourgeois « lou décalitro »un peu moins haut pour les moins aisés, « lou miech décalitro », les bords peuvent être gansés de ruban ou de cuir
Le mouchoir est noué autour du cou et protège l’hiver des courants d’air, du froid, de la pluie ou de la neige et l’été il absorbe la transpiration.
Le gilet sans col est prolongé sur le devant pour de courtes pointes et resserré à l’arrière.
Le bâton ou drellier est en alisier rougi à la chaux vive. Indispensable au paysan pour conduire les troupeaux,
Il était aussi nécessaire pour se défendre lors de mauvaises rencontres au détour d’un chemin.
La Bourrée est une des danses les plus anciennement connues. Son origine se perd dans la nuit des temps. D’antiques documents historiques attestent que l’on dansait la bourrée en l’an 879.
Elle fut introduite à la cour de France par Marguerite de Valois, épouse du roi Henri IV, et plus connue sous le nom de « Reine Margot », où elle jouit d’une grande faveur jusqu’au règne de Louis XIII.
En Auvergne et dans le Massif Central, elle s’est perpétuée jusqu’à nos jours.On désigne sous le nom de Bourrée une grande variété de danses dont le rythme est, suivant les époques ou les régions, à deux ou trois temps.
Cette danse se rencontre avec des variantes dans pratiquement tout le Massif Central et dans les régions limitrophes où elle s’est adaptée au tempérament des populations.Mais les différences constatées d’une région à une autre ne sont que superficielles. Dans le fond, le même pas se retrouve partout.
La bourrée des montagnards est exécutée par des hommes au caractère viril et rude. Elle dégage une impression de force, presque de violence et se caractérise par la régularité des rythmes, par la vigueur des mouvements, par des frappés de pieds énergiques au sol, par les gestes inspirés de rites millénaires sortis de la mémoire des hommes.
La cavalière la danse avec grâce,
le cavalier avec animation et vivacité,
l’un et l’autre avec souplesse et agilité.
Dans la Bourrée ordinaire, les danseurs ont les regards rivés à ceux de leur danseuse, qu’ils s’éloignent ou s’en rapprochent.
Capricieuse et rieuse, la cavalière semble jouer avec l’émotion de son cavalier.
Coquette et effarouchée, elle semble le fuir pour venir l’agacer ou lui pardonner.
Le cavalier déploie ses talents de séduction, étale sa force, montre son agilité, cherche à fasciner sa partenaire.
Les danseurs se tiennent en rond, en carré, en ligne ou en colonne pour exécuter des bourrées légères, rapides, gracieuses ou guerrières.
La bourrée est l’expression du travail à la ferme (danse d’imitation), des travaux des champs, (bourrée de caractère), de la vie familiale et amoureuse (bourrée gracieuse).
Les accessoires sont très présents et reflètent le travail de la vie quotidienne dans les campagnes : Couteaux (capuchadous), bâtons (drelliers – guimbarde), Sabres, quilles, bouteilles, sabots, mouchoirs ou foulards.
Nous animons également les marchés de Pays, foires, brocantes ou expositions en présentant nos danses et notre musique. Comme par exemple chaque automne, au Marché des Pays de l’Aveyron, autour de la rue de l’Aubrac dans le 12e arrondissement.