La cabrette

La cabrette ou musette est très ancienne (la musette était très en vogue dès la fin du XVIIème à la Cour du roi de France) mais celle que nous connaissons et pratiquons aujourd’hui est née à Paris.

En effet, l’arrivée en nombre des Auvergnats sur Paris dans la première moitié du XIXème, leur donne l’occasion d’organiser des bals. Il a donc fallu procéder à quelques arrangements qui ont donné naissance à la cabrette telle que nous la connaissons aujourd’hui. L’âge d’or de la cabrette se situe au XIXème siècle. En effet, devant leur succès, les bals Auvergnats prennent le nom de l’instrument et deviennent, les « Bals Musette ».La difficulté du jeu réside dans l’équilibre de l’air de la poche.

En effet, grâce au soufflet, le joueur de cabrette alimente la poche en air ; en appuyant sur cette poche, l’air sort par les tuyaux appelés pieds  : s’il n’y a pas assez d’air, aucun son n’est émis, quand il y a trop d’air, la note n’est pas juste.


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La cabrette se divise en 6 ou 7 parties :

La poche ou le sac.

C'est l'attribut principal de toutes les cornemuses, en peau de chèvre recouverte de tissu
(cabrèta = petite chèvre)

La tête.

Elle est en bois ou ivoire, reçoit l’air de la poche et le transmet au pied. Elle peut être décorée ou sculptée en forme de tête animale ou humaine

Le boîtier.

Il regroupe les deux tuyaux de l’instrument

Le hautbois à perce conique.

Il possède 8 trous de jeu et 2 trous dits d’accord. Il fonctionne grâce à une anche double.

La chanterelle ou bourdon :

C'est le tuyau parallèle au hautbois qui, lorsqu’il est anché, produit un son continu d’accompagnement.

Le soufflet.

Il est relié à la poche par le porte-vent.

Les joueurs de cabrette sont les cabretaïres