Les Costumes

Féminin : Le Caraco

Caraco de la Bourrée Montagnarde

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Féminin : La robe

Masculin


Au XIXème siècle les vêtements de toute la famille sont confectionnés avec le chanvre, le lin et la laine de mouton travaillés et tissés dans les fermes. Les progrès de l’industrie et l’amélioration des voies de communication à la fin du XIXème siècle estompent peu à peu l’isolement des campagnes,  et les tissus manufacturés en provenance de Lyon se répandent. Seules les familles riches ont accès aux soieries importées.

La tenue de travail
Les hommes portaient un pantalon de drap très résistant et une chemise de chanvre : autour de la taille, une ceinture de flanelle entourait plusieurs fois les reins, pour les garder au chaud et pour les maintenir en vu des gros efforts des travaux des champs. L’été, le gilet était en coton  ou en flanelle, qui absorbe bien la sueur et de laine de mouton en hiver. Parfois le paysan portait une veste en tissu grossier de serge de laine ou de toile plus fine l’été. La blouse  en toile, en fil ou en lin pour les plus aisés protégeait chemise et pantalon lors des travaux de la ferme et permettait de dissimuler des vêtements usés. L’homme était chaussé de sabot qu’il avait  lui-même taillé lors des longues soirées d’hiver. Coiffé d’un chapeau de feutre à larges bords, il attachait un grand mouchoir autour du cou qui le protégeait des courants d’air l’hiver et l’été, absorbait la transpiration ; il n’oubliait jamais son couteau pour couper ou tailler et se déplaçait très souvent un bâton à la main.

Les dimanches et jours de fête
Les hommes portaient par-dessus la chemise, un gilet en cotonnade, en cachemire de laine ou en velours pour le devant et en satinette noire pour le dos ainsi que la veste dite carmanhola, à col droit et grands revers et petites basques, les panels.

Certains n’ôtaient la blouse que pour aller à la messe.


La blouse ou biaude ou blaude selon les régions est ample, de différente longueur, plissée ou froncée Elle peut être ornée de broderies autour du col, des poignets, des emmanchures et sur les coutures de côtés.

Autrefois, les jeunes préféraient la blouse blanche qui est plus gaie.
Par la suite, la blouse ou bloda est de couleur bleue
avec des broderies blanches à hauteur du cou et des épaules.


Ce n’est
que très tard
que l’on adopte,
la blouse noire
des maquignons,


La chemise est en chanvre gris,
qui blanchit avec le temps,
les lavages et les expositions au soleil.

Elle est de toile blanche grossière, dite camias,
arrêtée à mi-cuisses et fendu latéralement.
   
La ceinture de flanelle scinde la taille

La culotte, dite bragas ou calças est taillée dans une toile résistante, faite de laine et de chanvre, dite caabas. Elle est sombre et peut être rayée.




Les sabots ou esclops
à nez retroussés et large bride (la bata)
complétaient la tenue des champs.

Contrairement à ce que l’on croit,
les souliers de cuir étaient fort répandus.



Le chapeau plus ou moins haut et à bords plus ou moins larges est de feutre noir parfois « bourru » est indispensable pour se protéger du soleil ou des intempéries. Très haut pour les bourgeois « lou décalitro »

un peu moins haut pour les moins aisés,
« lou miech décalitro »,
les bords peuvent être gansés de ruban ou de cuir






Le mouchoir est noué autour du cou et protège l’hiver des courants d’air, du froid, de la pluie ou de la neige et l’été il absorbe la transpiration.


   
Le gilet sans col est prolongé sur le devant pour de courtes pointes et resserré à l’arrière.
Le bâton ou drellier est en alisier rougi à la chaux vive.
Indispensable au paysan pour conduire les troupeaux,



Il était aussi nécessaire pour se défendre lors de mauvaises rencontres au détour d’un chemin.